Madeleine à Paris

Dimanche à Paris. Les enfants jouent, les couples se baladent, les touristes circulent dans la ville. En ce septembre, nous suivons le Lavage de la Madeleine, une parade culturelle brésilienne qui fait partie de la Route de l’Esclavage de l’UNESCO. Au son des tambours de la batucada et des chants du Candomblé, le public s’amuse. Parmi la foule qui accompagne le défilé, trois brésiliens se détachent : Roberto Chaves, artiste queer, Nellma Barretto, leader du Collectif Femme de la Résistance et Silvia Capanema, élu à Seine-Saint Denis.

Une image émerge : Marielle Franco, conseillère municipale à Rio de Janeiro, assassinée en 2018, nom d’un jardin à Paris. La Narratrice se demande « Immigrés, étrangères, quels sont ces corps qui portent ces mots ? ». Ils sont les Madeleines à Paris, singuliers dans leurs combats, liés par la saudade d’un Brésil perdu, un pays en crise existentielle post-Bolsonaro. La fête devient un lieu de lutte où les corps qui dansent sont les mêmes corps qui crient.